Clinique de post cure psychiatrique pour femmes - Cassis (France)
C’est une des premières expériences menées dans une Clinique de post cure psychiatrique. Cette Clinique accueille une quarantaine de femmes, pour des séjours de quelques semaines. C’est essentiellement un lieu de repos et de convalescence avec une supervision psychiatrique et psychothérapeutique pour les patientes qui désirent poursuivre des soins après une phase d'hospitalisation. Ce séjour thérapeutique résidentiel permet une transition entre l’hospitalisation et le retour à domicile.
Lors de la première séance d’écoute réceptive (1983), qui a eu lieu en présence du compositeur, l’impact de la musique sur les patientes a été impressionnant. Le Dr Duclaud a immédiatement constaté que leurs nombreuses réactions, suite à cette simple écoute musicale, ont été particulièrement utiles au processus de psychothérapie individuelle. Après cette première séance très bénéfique, le Dr Duclaud a donc décidé de mener, avec l'aide de ses infirmières, une expérience basée sur un protocole élaboré par le Dr Amouyal et son équipe.
Le Dr Duclaud a choisi parmi ses patientes celles qui semblaient avoir le plus bénéficié de l'écoute musicale. Pour créer un groupe homogène, il sélectionna seulement des femmes présentant une névrose hystérique.
Afin de mieux définir les effets qui pouvaient être directement imputés aux inductions musicales (Phase I de la Technique Catharsis), les douze patientes sélectionnées ont ensuite été réparties en un groupe expérimental et deux groupes témoins, qui ont servi de base à l'analyse statistique des résultats. Pour toutes les patientes du groupe expérimental un changement net a été observé et pour certaines, les prises de conscience effectuées, ont eu un impact réel sur leur processus de réintégration à une vie sociale.
"La vie est un livre ouvert que l'homme écrit. Ma vie est un livre ouvert sur l'avenir... Beaucoup de pages blanches à remplir, autrement qu'à l'encre noire.
Je veux Vivre !!! en couleurs !
'ai pu m'exprimer en dehors des mots, en dehors des autres, crier, hurler,
être heureuse et ressentir tout cela. J'ai pu me parler à moi-même en toute sécurité ( même si c'était la douleur )."
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"Très bien. Super. J'adore m'exprimer sur de la musique. Je regrette juste qu'on n'ait pas eu de la plus speed. De plus, je crois avoir découvert la cause de mes angoisses, ou du moins de certaines. Des faits de mon passé ont ressurgi, malgré ma volonté ”.
Au début, calme, sérénité, plénitude. Puis, question ou plutôt " point d'interrogation ". J'ai un combat à mener, combat contre moi-même, combat qui sera dur, sans pitié. Il faut que je gagne !!"
Syndrome anxio-dépressif sur structure orale immature, dépendante. Dépression névrotique. Plusieurs tentatives de suicide.
La patiente a exprimé qu’elle avait bien vécu toutes les séances. Malgré cela, elle a constamment traduit une souffrance de ne pas obtenir ce qu’elle voulait (“la main ne dessine pas ce que j’ai envie d’exprimer”), un sentiment d’incompréhension et de révolte, d’avoir à se soumettre à des règles imposées par le milieu. Les dessins font souvent référence à l’idée de “Liberté”, qu’elle met en opposition avec le regard que porte sa famille sur elle et les reproches sous-jacents relatifs à ses conduites (“l’oeil de ma soeur”). Elle souffre par ailleurs de ne pas pouvoir imposer sa vision des choses à son mari (“je voudrais qu’il comprenne et qu’il agisse dans mon sens”) et se met parfois en scène de manière spectaculaire et exagérée.
On note cependant une amélioration de son mode de communication: passage de la révolte et de l’agressivité à l’acceptation des autres et de l’expérimentation.